Explorateur de Conscience


S'accompagner vers la profondeur de l'Etre : premiers pas

01/12/2012 09:10

S'accompagner vers la profondeur de l'Etre

Premiers pas 

 

1. CE QUE "JE" NE SUIS PAS :

Si vous regardez la manière dont nous sommes, nous humains, en relation au Monde, vous vous apercevez que notre vision est fragmentée. Fragmentée car vous appréhendez la réalité au travers du prisme déformant de nos concepts, de nos idées, de nos croyances qui sont, en fait, un filtre perceptuel et limité construit sur le passé. Ce que l'on nous a transmis, ce que l'on nous a dit, ce que l'on a vu, vécu, interprété, lu, cru, compris... Cette vérité singulière et relative que l'on fait sienne et qui est bien réelle et importante pour soi.

Pourtant, au coeur de votre monde intérieur, vous pouvezs parfois sentir que cet ensemble bien réel est en mouvement permanent.

Nous changeons de point de vue ; nous expérimentons des situations inconnues ; nous imaginons de nouvelles perspectives pour notre existence, nos projets... Et si nous regardons de plus prés, nous pouvons aussi voir qu'en réalité nous changeons bien peu. Notre conscience mentale pourrait nous le faire croire, et au fond, en observant de plus prés encore, il n'en est rien.

Alors, comment porter un regard "autre" sur les évènements de sa vie ? Comment vivre différemment ce que les évènements déclenchent en soi ? Comment apprendre du neuf, désapprendre l'ancien ?

Il faut déjà sentir en soi que cela est possible. Et poser, véritablement cet état de possible dans le champ de sa conscience, comme s'il était déjà advenu. Le placer à l'intérieur de soi. Non pas le décréter mais le sentir vivant et vrai au coeur de soi-même. c'est.

Il nous faut aussi une discipline personnelle. Point un carcan rigide et inéxorable, mais une discipline intérieure qui pose notre conscience sur ce changement de paradigme intérieur, comme un exercice sur le chemin. Observer en soi ce qui se joue, se tisse, se délie, se contracte, se déserre, nie, se crispe, refuse, marchande... Car, souvent, nous nous attachons à une image. Une image idéale, parfaite de soi-même.  Cet attachement nous coupe littéralement de notre univers sensible, de l'Amour, de la "conscience coupe" comme le disait KG Dürkheim. Et cet attachement se pose en obstacle à la rencontre avec soi, nous privant de nos ressentis profonds, nous empêchant de vivre des relations plus authentiques avec Soi, avec l'Autre, avec le Monde. Comme si nous étions, à moment donné, prisonnier de cet "idéal du moi". Pour qui ? Pour quoi ? ... pour fonctionner dans le monde ? Pour obtenir une reconnaissance extérieure ? Pour être aimé ? Pour ne pas souffrir ? Pour ne rien perdre ? Pour être "conforme" ? Pour être confortable ?...

Nous devons voir avec plus de clarté notre soumission à une quelconque aurorité extérieure. L’homme qui dit : « Je veux changer, dites-moi comment m’y prendre » peut paraître très profondément sincère et sérieux, mais il ne l’est pas. En fait, il est à la recherche d’une autorité extérieure, dans l’espoir qu’elle mettrait de l’ordre dans sa vie. Mais son ordre intérieur pourrait-il jamais être instauré par une autorité ? Un ordre imposé du dehors provoque presque toujours un désordre. Parfois, l'homme en a besoin. Un jour, il s'en "déprend" pour commencer à apparaitre à lui-même. Dans cet article, rien n'est VRAI, rien n'est FAUX. Vous êtes juste appelé, invité à voyager ici avec votre bon sens, votre discernement, votre lucidité et votre coeur...

Tout cela peut être vu intellectuellement. Mais pouvez-vous le vivre en vérité, de telle sorte que votre esprit cesse de projeter toute autorité (celle d’un livre, d’un maître, d’un conjoint, d’un parent, d’un ami, de la société) ? Parce que nous avons toujours fonctionné dans le cadre de formules, celles-ci sont devenues notre idéal et notre autorité. Alors... reconquérir son territoire intérieur, sa liberté d'être... avons-nous vraiment cette audace ? L'audace de quoi en fait ? Peut-être celle de vivre, vivre et non survivre, en explorant l'Inconnu en soi. Et y plonger !

Déjà en observant les mouvements de sa propre pensée, sentiments, émotions, croyances, interprétations...

"JE" change ! C'est le principe même de l'observateur qui agit sur l'observé comme nous l'a démontré Werner Karl HEISENBERG, physicien allemand qui fut l'un des fondateurs de la mécanique quantique. En fait, la question de  la « nature » de   l’être humain se trouve compliquée  par   le fait  que  l’individu est à la fois sujet et objet ;  c’est-à-dire qu’il est à la fois celui qui observe et celui qui est observé. Concernant la pensée, celle-ci a horreur d'être observée. Lorsqu'elle l'est, souvent, elle s'arrete. Testez cela. C'est étonnant.

Mais, au fond, qui observe ? Car pour chacun d'entre nous, ce qui est vécu est considéré comme étant la réalité. Peut-être confondons-nous d'ailleurs réalité et vérité ? Cette réalité, dans tous les cas, ne semble pas discutable, à priori. Une personne vous explique toujours ce qu’elle vit à travers ses propres filtres. Pourtant, la réalité n’est pas chose universelle ! En fait, la réalité des choses simples est plus complexe quil n’y paraît car l’humain construit sa réalité à partir de son stock de souvenirs, d’émotions et d’associations. La réalité est donc bien subjective !

Alors... si je ne suis pas l'élaboration de ma pensée, si je ne suis pas ma lecture du monde, si je ne suis pas ce que je ressents, ce que je vois de moi, ce que les autres disent de moi...  je ne suis pas mes masques, alors...QUI SUIS-JE ?

 

2. QUI SUIS-JE ? ... à venir

 

 

 

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